Je comprends parfaitement que la question de la démission se pose pour le responsable d'une organisation politique portant un choix stratégique ou tactique et mis en échec au niveau électoral : ici, l'élection représente une forme de jugement. Je comprends également qu'un ministre dont les décisions se sont révélées nocives pour une partie de la population ou dans un certain domaine soit amené à rendre des comptes et à démissionner.
En revanche, je ne comprends pas très bien ce que vous avez voulu dire, madame, en invoquant la nécessité de démissionner pour des candidats ou candidates qui ont perdu une élection. Elle reviendrait à limiter le débat d'idées dans notre pays, puisque bien des candidats et candidates ne se présentent pas dans l'espoir d'être élus, ce qu'ils savent impossible dans le contexte présent, mais pour défendre une certaine vision de la société, un projet, des propositions. M. Lionel Jospin a choisi de se retirer de la politique, un choix que je respecte beaucoup et sur lequel je ne porte aucun jugement, mais on aurait pu estimer qu'il pouvait apporter sa contribution au combat politique d'une autre manière.
Le 19/12/2016 à 16:24, Laïc1 a dit :
"Je comprends également qu'un ministre dont les décisions se sont révélées nocives pour une partie de la population ou dans un certain domaine soit amené à rendre des comptes et à démissionner."
Et si la population avait conscience de ce danger, qu'elle le connaissait, et qu'elle s'y serait opposée si elle avait pu être consultée par référendum, n'est ce pas le système politique faussement démocratique et aux ordres des lobbies qui devrait démissionner et être amené à rendre des comptes ?
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