Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 17 octobre 2012 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton, présidente :

On ne peut pas déplorer chaque année, au moment de l'examen du projet de loi de financement, que les Français consomment trop de médicaments, avec des conséquences en termes d'iatrogénie et d'hospitalisation, sans agir sur tous les supports qui peuvent induire à la consommation de médicaments, y compris par la taxation. Nous devons cibler les interstices dans lesquels se faufile l'industrie pharmaceutique pour assurer son existence. Mon amendement vise les pages de publicité sur lesquelles figure seulement le nom du laboratoire, sans allusion à une spécialité quelconque. Quand on imprime le nom d'une marque dans la tête des gens, ils finissent, au bout d'un certain temps, par être attirés par les produits qu'elle fabrique.

Si je précise que tous les supports sont concernés, c'est que l'industrie, taxée au titre de la publicité qu'elle fait dans la presse spécialisée, s'est tournée vers la presse grand public - Voici, Gala – et même vers des hebdomadaires de qualité, dont un plutôt classé à gauche, dans lequel un médecin a vanté les mérites d'un vaccin fabriqué par un laboratoire pour lequel il travaille. Il faut vraiment taxer tout ce qui peut pousser nos concitoyens à consommer du médicament.

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