Les propos qui ont visé notre présidente sont doublement injurieux étant donné sa profession. Catherine Lemorton se fait une haute idée de la fonction parlementaire, qui ne se réduit pas au fait de venir aboyer en commission ou dans l'hémicycle ni de voter les lois, mais qui consiste aussi à contrôler l'action du Gouvernement et, selon les compétences que nous donne l'Assemblée nationale, à enquêter, puis à adresser nos propositions au Parlement et à l'ensemble de nos concitoyens. Pendant des années, Catherine Lemorton a sonné l'alarme à propos des déficiences de notre système de sécurité sanitaire : il ne s'agit pas là d'un fonds de commerce, mais de l'honneur d'une parlementaire. Et que certains d'entre nous se soient saisis de ces sujets et y aient travaillé des mois durant, tentant de convaincre leur propre groupe parfois, le Gouvernement, le Parlement, la société tout entière, est tout à leur honneur. Ils ne se considèrent pas comme représentants d'une circonscription ou d'une activité professionnelle, mais comme investis par la Nation d'une fonction particulière qui implique l'indépendance dans l'analyse comme dans l'action.
Monsieur Door, loin de pénaliser la presse médicale, on lui assure des conditions de concurrence plus acceptables en étendant à la presse généraliste les dispositions fiscales qui la touchent.
Je vous invite donc à adopter l'amendement de Catherine Lemorton.