Intervention de Christian Paul

Réunion du 17 octobre 2012 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Paul :

Je regrette l'absence de Bernard Accoyer qui, depuis le début de la séance, a fortement contribué à laisser entendre que nous étions tentés par je ne sais quelle diabolisation de l'industrie pharmaceutique, ce qui n'est pas du tout le cas. J'espère donc que nous éviterons ce genre de procès d'intention pendant notre discussion.

Entre le soutien inconditionnel à cette industrie et un livre récemment paru qui met en cause de manière probablement inconsidérée et sans grande rigueur un certain nombre de médicaments – au risque de susciter bien des confusions –, il existe une voie médiane, celle que nous avons choisie avec Catherine Lemorton, d'une approche responsable, adulte et sereine des relations entre les pouvoirs publics et l'industrie du médicament.

La question des lobbys, en effet, se pose. Ainsi, le commissaire européen à la santé a dû démissionner hier suite à une accusation de corruption. Certes, c'est l'industrie du tabac qui, en l'occurrence, est en cause, mais il n'en reste pas moins que l'industrie pharmaceutique constitue également un groupe de pression puissant.

Assurer l'indépendance des associations de patients à travers ce mode de financement est une vraie conquête. Madame Louwagie, je suis plus choqué par la lisibilité des logos sur les plaquettes d'organisation de colloques que par le risque de confusion induit selon vous par cet amendement.

S'agissant du circuit de décision, il conviendra sans doute d'agir sur deux niveaux : sur le plan régional, tout d'abord, en organisant une répartition des demandes à partir de dossiers comme les agences régionales de santé le font par exemple dans le domaine de la prévention ou de la santé ; sur le plan national, ensuite, qui concerne plus largement le financement de la démocratie sanitaire ainsi que les commissions siégeant au ministère des affaires sociales ou travaillant avec l'assurance maladie.

L'adoption de mon amendement permettra de donner à notre pays les moyens nécessaires au développement d'une véritable démocratie sanitaire.

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