Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 17 octobre 2012 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Le moratoire s'explique par l'absence de négociations avec les organisations syndicales et l'application « brutes de décoffrage » des conclusions du rapport de notre ancien collègue Yves Bur. C'est pourquoi l'ensemble des organisations syndicales, soutenues par la quasi-totalité des parlementaires des bassins concernés, ont rencontré la ministre afin de vérifier comment le passage au régime général en 2014 peut préserver les droits des affiliés, qui bénéficient d'une prise en charge à 100 %, dont la plupart sont des personnes ayant pris leur retraite au bout de cinquante ans d'activité et atteintes de silicoses et diverses autres pathologies broncho-pulmonaires, ou des veuves de mineurs dont les ressources sont extrêmement faibles.

D'ailleurs, plutôt que de supprimer les 167 centres de santé polyvalents, nous pourrions imaginer qu'ils servent de modèle aux maisons médicales que nous préconisons. C'est l'objet de la concertation qui doit s'engager avec le Gouvernement pour aboutir à d'autres propositions que celles du rapport Bur.

J'ajoute que les personnels de ce régime minier, au nombre de 6 000, dont 4 400 relèvent de professions médicales et paramédicales, n'ont pas été consultés. Nous devons préserver leurs droits, mais aussi nous inspirer de leur mode de fonctionnement qui donne satisfaction, y compris dans des secteurs où se pose un problème de démographie médicale. Sachez qu'en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais, les problèmes démographiques sont en partie résolus grâce à cette médecine salariée.

Pour toutes ces raisons, cet amendement me semble malvenu.

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