Je me réjouis à mon tour de cette démarche d'évaluation. L'habitude est tellement ancrée de multiplier les nouvelles lois sans nous interroger sur l'évaluation des plus anciennes que les démarches innovantes comparables à celles du Comité de suivi de la loi de refondation de l'école doivent être saluées.
Je voudrais évoquer le problème de la maîtrise de l'outil numérique et de ses conséquences sur la pédagogie. Il semble que certains enseignants ne soient pas à l'aise avec son utilisation et qu'ils ne mesurent pas toujours certains de leurs effets défavorables. L'utilisation massive du numérique semble en outre souvent accompagner voir nourrir l'apparition de lacunes importantes dans la maîtrise de l'orthographe et de la syntaxe. Le Comité de suivi s'est-il saisi de ce problème ?
Je voudrais aussi interroger le Comité sur l'utilité du Conseil supérieur des programmes. N'est-ce pas un alibi législatif permettant à l'administration de l'Éducation nationale et à l'Inspection générale, qui ne font guère que semblant de tenir compte de ses travaux, de continuer à appliquer leur propre doctrine ?