Intervention de Dominique Nachury

Réunion du 28 novembre 2012 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Nachury :

Je serai, quant à moi, plus brève et positive que l'orateur précédent : 22 % des Français, soit 11 à 12 millions de nos concitoyens, sont engagés dans une association. Ils sont 28 % si l'on inclut ceux qui sont engagés dans une organisation, une école ou un syndicat. Mais selon l'enquête France Bénévolat de 2012, les Français seraient 36 % à donner de leur temps pour les autres, que ce soit au sein d'une association, d'une organisation ou de manière informelle dans leur immeuble, leur quartier ou leur village, ce qui représente 18 millions de personnes, soit un Français sur trois. Les jeunes ne sont pas en reste, puisqu'ils sont près de 33 % à donner de leur temps, malgré toutes les sollicitations de la vie sociale.

Alors que l'on peut déplorer la perte du lien social dans nos sociétés et que les études sur la solitude sont alarmantes, ces chiffres rassurants montrent la nécessité de protéger et d'encourager ceux qui sont prêts à s'engager, sans compter, pour les autres.

Plusieurs initiatives ont déjà été prises en faveur de la reconnaissance du bénévolat. Il s'agit des Palmes du bénévolat, de la Fondation du bénévolat ; du passeport du bénévolat, qui permet aux bénévoles de valoriser leur engagement dans leur vie professionnelle – plus de 100 000 passeports ont été diffusés depuis 2008 – ; de la promotion du bénévolat associatif, intégrée à la promotion de la Légion d'honneur et à celle de l'ordre national du Mérite, créée sous le précédent quinquennat et qui permet de reconnaître et de récompenser l'ensemble d'une carrière et l'engagement associatif d'une personne dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'action sociale et de l'action humanitaire.

Cependant, la solidarité et l'engagement sont, comme le travail, des valeurs universelles situées au coeur du pacte républicain. Elles justifient donc la reconnaissance de la nation et, par conséquent, l'existence d'une médaille d'honneur.

Certes, on pourrait reprocher à ce texte de comporter des dispositions d'ordre réglementaire. Mais ce que souhaite Jean-Charles Taugourdeau, c'est avant tout envoyer un signe fort. Espérons qu'il sera soutenu dans cette entreprise au service du bien commun. Voilà pourquoi le groupe UMP soutient cette proposition de loi.

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