Nous sommes nombreux dans cette salle à avoir oeuvré au sein d'associations en tant que bénévoles, voire en tant que responsables, et nous savons parfaitement quels sont les besoins réels : besoin de reconnaissance, de constance dans le soutien – pour ne pas avoir à se demander en permanence comment on pourra fonctionner l'année suivante –, de locaux, de terrains ou de véhicules. Ce n'est pas une médaille qui pourra pallier ces manques !
Par ailleurs, le texte prévoit de récompenser des activités bénévoles de très longue durée. Cet objectif me gêne profondément, car on sait bien que l'engagement n'est pas linéaire : on peut, par exemple, s'être engagé comme scout pendant quelques années dans sa jeunesse, arrêter pour faire ses études et élever ses enfants, adhérer plus tard à d'autres associations, et c'est tant mieux ! La variété des engagements, c'est la richesse de l'existence.
De même, un responsable d'association doit pouvoir passer le flambeau. Rester quarante ans dans la même structure n'est pas forcément bénéfique.