Il n'empêche que l'on a donné ainsi du temps à des personnes qui souhaiteraient s'occuper de tel ou tel mandat associatif.
La majorité conteste aussi la durée de bénévolat à partir de laquelle la médaille peut être attribuée. L'amendement que je vous présenterai ramène cette durée à dix ans. Et, en tout état de cause, il ne s'agirait pas du temps passé dans une seule association.
Comme l'a dit M. Paul Salen, nous sommes parfois contraints, pour honorer les bénévoles, de remettre une médaille de l'Assemblée nationale. On pourrait reprocher aux députés de se mettre trop en valeur à cette occasion.
Du reste, mes chers collègues, l'engagement dans la vie associative dont vous faites tous état vous a permis de vous faire connaître. Vous avez pu y démontrer vos mérites et il y a lieu de penser que cela a contribué à votre élection à l'Assemblée nationale.
Bien entendu, l'attribution de la médaille ne serait pas automatique. Mais comment expliquer qu'un responsable d'association très connu se voie récompensé de la Légion d'honneur alors que rien n'est prévu pour les bénévoles ?
En mars 2012, lorsque j'ai déposé cette proposition de loi pour la première fois, j'avais déjà entendu dire que c'était un coup politique et médiatique pour redresser l'image médiatique de l'UMP. Je continue de revendiquer ce geste symbolique. Si les interventions de mes collègues peuvent inciter la ministre à étendre l'attribution de la médaille de la jeunesse et des sports aux bénévoles, je m'en réjouirai. Je tiens néanmoins à ce que l'on ne se limite pas aux associations. Le contremaître dont parlait M. Hervé Féron n'intervenait pas forcément dans le cadre d'une association. Et la médaille qui pourrait récompenser son action, ce n'est pas seulement lui qui en sera fier, ce sont aussi ses enfants et ses petits-enfants.
Il s'agit de délivrer un message : dans ce monde où chacun a tendance à se replier sur soi-même, donnez un peu de votre temps pour les autres !