Intervention de Jean-Charles Taugourdeau

Réunion du 17 mars 2015 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Taugourdeau :

General Electric met en avant la localisation en France de plusieurs sièges pour des activités qu'il ne développe pas : l'hydroélectricité, le nucléaire et l'énergie marine ; quant à la transmission d'électricité, son ratio, avance-t-il, ne représente qu'un tiers de celui d'Alstom. On fait ainsi passer une réalité opérationnelle pour une concession faite à la France.

Quant au siège parisien du pôle des renouvelables, qui sera dirigé par Jérôme Pécresse, quel en sera le véritable contenu ? D'après le responsable de GE que nous avons entendu, l'éolien terrestre, qui représente 80 % de ce pôle, restera en effet basé aux États-Unis.

En ce qui concerne le maintien de l'emploi et des différents sites français d'Alstom énergie, avez-vous obtenu des détails de votre direction générale et de celle de GE ? Les synergies annoncés, qui représenteraient quelque 1,2 milliard d'euros par an – sur les achats comme sur les fonctions support et les implantations industrielles– et la suppression de six cents emplois en France par GE en 2013, selon une information du Monde qui citait un syndicaliste du groupe américain, appellent une certaine vigilance, de même que le rôle du PDG de GE auprès du Président Obama, dont il est conseiller pour le rapatriement aux États-Unis des emplois industriels des multinationales américaines.

La présidente de GE France nous a indiqué que la création de 1 000 emplois pourrait intervenir, non dans l'énergie mais dans les autres secteurs, tels que l'aéronautique et le médical, le point de départ étant la finalisation de la transaction à l'été prochain, non la signature de l'accord en juin dernier. Depuis un an, Alstom a-t-il remplacé l'ensemble des départs, notamment à la retraite ?

Vous avez dénoncé dans la presse, en décembre dernier, non seulement le bonus offert au PDG – 150 000 actions gratuites payées « cash » –, mais aussi la distribution de 60 millions d'euros aux dirigeants d'Alstom. Pouvez-vous nous donner des précisions sur ce point ? S'agit-il d'une rémunération additionnelle liée à la vente d'une partie d'Alstom à GE ?

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