Avis défavorable pour les raisons que vous avez évoquées vous-même, monsieur Roumegas. Mettons-nous à la place du consommateur. Comment peut-on lui garantir un produit « sans perturbateur endocrinien » alors que personne n'est capable de dresser la liste des substances qu'il cherche à éviter ? Ce serait quasiment de l'information trompeuse.
Dans le cadre de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, la France a demandé l'adoption d'une définition harmonisée au niveau européen. À l'initiative de la France, un travail a été engagé pour les identifier et permettre de les signaler. Comme vous, monsieur Roumegas, je pense qu'il faut davantage les identifier et les signaler, voire les traquer quand ils risquent de toucher les personnes les plus fragiles. Tout le monde s'accorde à reconnaître qu'il était sage d'interdire les biberons au bisphénol. Mais il reste beaucoup de choses à découvrir et il faut sans doute avoir un peu plus de gages scientifiques avant de pouvoir se déclarer totalement rassuré sur un produit.