Lorsque le Président de la République a annoncé le programme de réduction des dépenses de 50 milliards, le contexte était en effet différent, mais les mesures que nous avons prises en application de cette décision l'ont été à une période de l'année 2014 où les hypothèses d'inflation pour 2015 avaient déjà été révisées à la baisse. Les 21 milliards d'économies prévues dans les projets de lois de finances et de financement de la sécurité sociale l'ont donc été sur le fondement d'une prévision d'inflation à 0,9 %. Ces 3 à 4 milliards résultent de l'écart entre 0,9 % et zéro, et non entre 1,6 % et zéro.
Une inflation très faible peut cependant apporter quelques bonnes nouvelles. Elle s'accompagne, par exemple, de taux d'intérêt extrêmement faibles. Or, nous devons refinancer la dette ancienne, qui se trouvait être à un niveau très élevé dans les années 2009-2010. En refinançant ainsi à 0,5 % des emprunts financés à 4 %, nous réalisons une véritable économie. En outre, j'appelle votre attention sur le fait que le refinancement d'une dette sur sept ans représente une économie sur sept ans ; celle-ci est donc durable, « structurelle » au sens où l'entend la Commission.