Intervention de Dominique Lefebvre

Réunion du 18 mars 2015 à 11h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Lefebvre :

Monsieur le ministre, je souhaiterais que les informations positives que vous nous avez données soient entendues par ces oiseaux de mauvais augure qui volent en escadrille et sont souvent indifférents aux vents. Compte tenu des éléments d'exécution dont nous disposons pour 2014, le déficit public devrait en effet être inférieur, voire sensiblement inférieur, à celui que nous avions prévu en loi de finances rectificative, et ce résultat est d'abord dû à l'effort de maîtrise de la dépense.

Un ancien Président de la République a récemment affirmé que la situation budgétaire était si catastrophique qu'au lendemain des élections départementales, les impôts augmenteraient massivement. Dans votre intervention, vous avez implicitement répondu à de telles affirmations, mais il est nécessaire que vous soyez beaucoup plus clair sur ce point. D'autant qu'il convient de rappeler, afin de prévenir les débats que pourraient susciter les résultats des élections, que ces bonnes nouvelles valident la stratégie budgétaire du Gouvernement et prouvent qu'il est nécessaire de poursuivre la politique actuelle.

Au plan européen, votre tâche est difficile, car les nombreuses demandes de report ont dégradé la crédibilité de la France depuis plus de dix ans. Certains, au sein de la Commission européenne, ont expliqué à la presse qu'il fallait ajouter aux 50 milliards d'économies programmées 30 milliards supplémentaires. Vous avez également répondu sur ce point, mais comment expliquez-vous qu'un tel chiffre ait été avancé ?

Enfin, nous savons dans quel climat se déroulent les discussions entre la Grèce et la Commission, qui souhaitent aboutir à un accord. Écartez-vous pour autant tout risque d'accident, puisque j'ai cru comprendre qu'il existait des incertitudes sur la situation réelle des finances publiques grecques ? Pourra-t-on éviter un « Grexit » accidentel avant l'aboutissement des négociations ?

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