Les collectivités territoriales accueillent 8 % des jeunes en service civique, ce qui est marginal, mais s'explique par la place prise au départ par le monde associatif – je pense à Unis-Cité notamment. Certaines mairies font de l'intermédiation : elles s'adressent à une association de ce type pour lui transmettre la responsabilité d'organiser la mission de service civique, moyennant financement. Dans les actions autour des centres communaux d'action sociale (CCAS), beaucoup de choses sont faites pour l'accompagnement des personnes âgées, qui est la mission la plus développée dans le service civique actuellement. Il y a eu à cet égard l'opération « Mona Lisa », dans le cadre du plan pauvreté, pour lutter contre l'isolement des personnes âgées et nous sommes en train de faire une évaluation dans le Nord et le Pas-de-Calais pour voir l'effet produit sur celles-ci.
25 % des jeunes en service civique ont un niveau inférieur au baccalauréat, 32 % sont à ce niveau et 43 % ont une formation supérieure, ce qui est à peu près représentatif de la population. En outre, 17 % viennent des quartiers de la politique de la ville, alors que les jeunes de ces quartiers représentent 16 % de la population. Cette mixité sociale a été rendue possible par l'action des petites associations locales et de grandes associations comme Unis-Cité. Cela étant, je ne suis pas sûr que dans ces 17 %, on touche les jeunes les plus en difficulté. Nous allons essayer d'élaborer une charte avec le monde associatif pour qu'il soit notre relais vis-à-vis des jeunes – avec notamment la fédération des associations de clubs de prévention, afin que les éducateurs aillent davantage inciter les jeunes à faire un service civique.