Intervention de François Chérèque

Réunion du 18 mars 2015 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

François Chérèque, président de l'Agence du service civique :

Nous avons l'objectif de faire passer la part des jeunes des quartiers de la politique de la ville à 25 %, sous réserve qu'ils aillent faire leur service ailleurs que chez eux. Mais il ne faut pas aller beaucoup plus loin si l'on veut maintenir l'objectif de mixité sociale.

S'agissant des contrôles, 20 % des structures sont contrôlées chaque année, ce qui constitue un taux assez élevé si on le compare à celui des contrôles d'autres politiques publiques. D'ailleurs, quand je donne un agrément pour une mission qui me paraît susceptible de soulever un problème, je demande à mon service de contrôle de vérifier ce qu'il en advient dans l'année qui suit. De même, nous effectuons des vérifications quand des jeunes nous signalent des anomalies. Mais nous allons de toute façon renforcer notre pôle de contrôle. Les salariés, fonctionnaires ou membres d'associations, n'accepteront d'encadrer les jeunes que s'ils ont la garantie qu'il n'y aura pas de substitution à l'emploi.

Concernant le VIE, j'ai été chargé de la mission de préfigurer une agence plus importante que l'actuelle, associant Erasmus+ Jeunesse et sport, qui porte sur l'engagement civique européen. Le secrétariat d'État à la francophonie travaille sur ce rapprochement et le Quai d'Orsay souhaite voir comment accueillir des jeunes du service civique dans les ambassades. Mais l'engagement à l'étranger est plus compliqué car il faut prendre en charge leur déplacement et leur accueil. Cela étant, de nombreuses municipalités organisent des déplacements de jumelages, auxquels ils peuvent participer.

S'agissant des logements sociaux, il n'est pas question de confondre nos jeunes avec les travailleurs sociaux. Mais nous organisons des actions sur le développement durable avec les sociétés d'HLM et des actions d'information sur l'accès au droit dans les quartiers avec les caisses d'allocations familiales (CAF).

Quant aux actions en matière de soutien scolaire, elles marchent très bien. Une association comme l'AFEP, par exemple, mobilise 600 de nos jeunes ; Animafac mène une action comparable dans les facultés, les centres sociaux ou pendant les gardes périscolaires.

Je suis enfin d'accord sur le gisement important que constitue l'aide aux personnes âgées, notamment pour les aider à la promenade.

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