Je tiens d'abord à féliciter M. Fromantin, qui a su fédérer et porter un projet extrêmement ambitieux, non seulement pour l'Île-de-France, mais aussi pour notre pays.
Je ferai ensuite une observation générale. Les expositions universelles reposaient sur le mythe d'une croissance sans limite, liée au développement de l'industrie et de la recherche. En 2025, ou nous aurons compris que le seul développement qui compte est à la fois humain, social et environnemental, et nous nous engagerons alors vers un nouveau type de progrès, ou nous ne l'aurons pas compris, et nous mettrons le premier pas dans la tombe, sans pouvoir revenir en arrière.
Mais même si elles reposent sur un mythe, les expositions universelles font l'apologie des innovations. Celle de 2025 devra, selon moi, s'appuyer sur des innovations économiques, sociales et environnementales. La France, qui sait se projeter dans l'avenir à partir de modèles, peut porter ce message au monde. Mais si, dans votre projet, j'ai bien compris où était l'innovation économique, je n'ai fait qu'entrevoir l'innovation sociale, à travers son très beau thème « au coeur des territoires s'ouvre celui des hommes », et l'innovation écologique, à travers ce qui a été dit à propos des transports. Je trouve cela un peu frustrant.
Enfin, le défi que nous devrons relever « au coeur des territoires s'ouvre celui des hommes » concerne Paris, l'Île-de-France, mais aussi la province. J'observe toutefois que les modes de transports font que les territoires sont maintenant très proches de Paris. Ainsi, moi qui suis élu dans un des départements les plus ruraux de France, je me trouve à une heure de Paris, grâce à la SNCF. Et si un géant chinois a décidé d'installer une grande entreprise dans la fabrication de LED près de la gare de Meuse-TGV, c'est tout simplement parce qu'elle permet de rejoindre l'aéroport de Roissy en une heure et demie.