Intervention de Stéphane Volant

Réunion du 18 mars 2015 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Stéphane Volant, secrétaire général de la SNCF :

Monsieur Alexis Bachelay, vous avez raison : pour le moment, la Société du Grand Paris est au rendez-vous. Et nous croisons les doigts pour qu'il en soit ainsi jusqu'au bouclage du projet. En tout cas, la SNCF est confiante, s'agissant d'Éole, du tram-train et du CDG Express.

Nous nous sommes par ailleurs engagés, avec nos collègues de SNCF Réseau, dans un travail de rénovation de l'ensemble des lignes – et pas seulement de celles de l'Île-de-France. Il s'agit de rattraper, en dix ans, près de trente ans de retard de travaux de maintenance – mais nous serons au rendez-vous. Toutes les anciennes lignes de France auront été rénovées d'ici à l'Exposition universelle – nous avons engagé aujourd'hui plus de 1 500 chantiers de rénovation – ce qui garantira une qualité de trafic exemplaire. En outre, un certain nombre de lignes nouvelles auront été inaugurées – à l'est, à l'ouest, au grand-ouest. Je trouve cela absolument formidable.

Monsieur Gérard Menuel, cela vaut naturellement pour la ligne 4, entre Paris et Troyes. Le Premier ministre, comme l'avait fait son prédécesseur, a annoncé que l'électrification de cette ligne était une priorité du Gouvernement. Je pense donc que vous aurez satisfaction.

Monsieur Yves Nicolin, je confirme que l'ensemble de la France, et donc la région Rhône-Alpes, est concerné par les chantiers de rénovation ouverts par SNCF Réseau.

J'ajoute que les régions et les villes font des efforts considérables de remise à niveau et de réaménagement des gares, et de renouvellement du matériel roulant.

Tout cela donnera à la SNCF, qui est un peu une porte sur la ville, et donc une porte sur notre pays, l'image qui doit être la sienne.

Monsieur Jean-Marie Sermier, il est exact que le bilan carbone n'a pas encore été envisagé. Mais si je prends comme référence la SNCF et le transport public ferroviaire qui ont une place toute particulière dans cette opération, je m'aperçois que nous avons là une occasion de mettre en avant un phénomène que l'on ne valorise pas suffisamment : 10 % du transport est assuré aujourd'hui par voie ferrée, ce qui ne provoque que 1 % des gaz à effet de serre. Donc, si l'on s'en tient à ce seul mode de transport, le bilan carbone de l'Exposition universelle sera extrêmement positif.

Je répondrai à M. Bertrand Pancher qu'en matière d'innovation, l'ensemble des entreprises partenaires d'ExpoFrance vont devoir accélérer. Nous prendrons notre part. Un des dirigeants de la SNCF, chargé de l'innovation, a dit que c'était peut-être le moment d'imaginer ce que l'on savait déjà faire en laboratoire, à savoir la téléportation de la matière. Effectivement, si l'on arrivait à téléporter nos clients, cela révolutionnerait à la fois le bilan carbone et le transport public de voyageurs… (Sourires) Mais peut-être aurons-nous, dans le laboratoire des mobilités, de quoi prouver au monde que la recherche va « bon train » et que s'il existe un jour un boîtier permettant de nous téléporter, il sera fabriqué en France et, je l'espère, sous label SNCF. Quoi qu'il en soit, l'innovation sera au coeur de nos préoccupations.

Monsieur Florent Boudié, vous avez parlé de cohérence et de complémentarité. Sachez que tous les partenaires de cette exposition travaillent ensemble dans toutes sortes de lieux dédiés.

Madame Sophie Errante, vous avez eu raison d'évoquer les territoires ultramarins. Parmi les projets des étudiants qui ont planché sur le sujet de l'Exposition, l'un d'eux concerne les territoires ultramarins, et notamment la façon très particulière dont ceux-ci pourraient s'approprier la gare de l'Est. Ce serait l'occasion de mettre en valeur ces territoires de la République.

Ensuite, la question des langues étrangères, aussi bien l'anglais que les autres langues, a été mille fois soulevée. Nous faisons des efforts dans les aéroports et dans les gares. Certes, à l'instar de votre collègue, les salariés du service public comme les salariés de ce pays, en général, même lorsqu'ils ont appris les langues à l'école, ne sont pas forcément au niveau dont ils auront peut-être besoin en 2025. Mais on va y arriver !

De la même façon, la question de la propreté revient fréquemment. Il est exact que certains lieux de notre territoire sont franchement « dégueulasses ». Cela vaut, entre autres, pour certaines entrées de gare. Chez nous, on appelle cela des « incivilités ». Or comment croire qu'on peut être en sécurité sur certains lieux du territoire si on n'est pas capable d'y faire respecter la propreté la plus élémentaire ? Nous devrons faire preuve de pédagogie. Mais nous devrons peut-être aussi sévir à l'encontre tous ceux qui dégradent les lieux qui ont pourtant été mis à leur disposition.

Voilà ce que je pouvais dire sur l'implication de la Société nationale des chemins de fer français.

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