Monsieur le ministre, merci pour cette présentation aussi exhaustive que précise. J'en retire deux impressions.
Premièrement, l'armée française fait bien son boulot partout.
Deuxièmement, depuis deux ans, le terrorisme se propage comme un feu de brousse. Le vent mauvais de la haine l'attise et quelques flammèches gagnent l'Europe. Heureusement le terreau y est moins fertile et l'opération Sentinelle permet d'éviter des drames.
La situation en Afrique est très préoccupante : au Nigeria et dans les pays voisins avec Boko Haram ainsi qu'en Libye.
Boko Haram prospère. Le président Goodluck Jonathan a déclaré vouloir faire le maximum, mais les élections présidentielles du 28 mars approchent. Qu'en sera-t-il ensuite ? C'est une autre question. La pertinence de la lutte contre les groupes terroristes exige que la France ne soit pas seule à agir. Or force est de constater que, mis à part les Américains qui exercent un leadership from behind, nous sommes seuls. Le Nigeria est membre du Commonwealth. Le Royaume-Uni ne peut rester inactif. À quels types d'opérations les Britanniques pourraient-ils prendre part dans ce secteur ?
S'agissant de la Libye, les Italiens se trouvent en première ligne, du fait de leur proximité géographique qui les expose à une immigration massive et incontrôlée. Quel rôle pourrait jouer la Tunisie ?