Je m'exprimerai aussi en tant que président du groupe d'amitié France-Égypte. Le fait que notre pays ait renoué des relations avec l'Égypte est très important. Son poids démographique et sa position géostratégique au confluent de trois mondes – le monde méditerranéen, le monde arabo-musulman, le monde africain – en font un acteur-clef de cette région. De surcroît, je tiens à vous féliciter, monsieur le ministre, de la conclusion des contrats de vente des Rafale et de la FREMM.
L'Égypte a engagé des démarches auprès des Nations unies afin qu'une résolution autorise une intervention en Libye. Vous n'êtes pas ministre des Affaires étrangères, mais pouvez-vous nous dire quelle est la position de la France d'un point de vue diplomatique ? Cette question est déterminante, compte tenu des 1 200 kilomètres de frontières communes entre la Libye et l'Égypte et des liens forts qu'un tiers de la population libyenne, notamment dans la partie est du pays, entretient avec l'Égypte.
L'Égypte a également mené une opération de représailles après l'assassinat révoltant de vingt et un chrétiens coptes égyptiens. La France est-elle prête à soutenir ses initiatives militaires ?
Toutes ces questions sont décisives : la situation en Libye sera notre principale préoccupation dans les mois et les années qui viennent. Il y a nécessité de tout faire pour instaurer un semblant d'État de droit dans ce pays qui n'en a jamais vraiment fait l'expérience.