Mes questions porteront précisément sur le Liban, dont je reviens. Le pays est confronté à des percées de Daech et de Jabhat al-Nosra. Au nord-est, ces mouvements constituent l'une des grandes inquiétudes des forces armées libanaises. Le problème se posera également à terme au sud-est, autour du plateau du Golan où les unités népalaises de la FINUL se sont déjà trouvées aux prises avec Daech et Al-Nosra.
Pourrait-on envisager un contrat DONAS + : la France est-elle prête à fournir à son propre compte des équipements à l'armée libanaise, sachant que les Américains ont déjà commencé la livraison d'armes supplémentaires ?
Qu'en est-il de nos forces prépositionnées au Sud-Liban ? Si Daech devait pénétrer sur le territoire libanais, à quelle réaction peut-on s'attendre ?
A-t-on des informations sur la provenance des matériels utilisés par Daech et Al-Nosra sur le plateau du Golan ? Il a été question d'Israël.
Pour ce qui est de l'opération Sentinelle, monsieur le ministre, quelle amélioration envisagez-vous pour l'hébergement des militaires, qui sont logés dans des conditions beaucoup moins bonnes que les gendarmes et les policiers qui effectuent les mêmes missions qu'eux ?
J'aimerais aussi vous interroger sur le rythme d'emploi des forces. Les soldats qui rentrent du Liban fin mars seront affectés à l'opération Sentinelle seulement un mois après leur arrivée en France. La surutilisation de nos militaires dans les OPEX ne risque-t-elle pas d'aboutir à une fatigue généralisée ?
La moindre déflation touchera 7 500 postes. Sait-on aujourd'hui comment ils se répartiront ? S'agira-t-il plutôt de « biffins » ou bien de postes non liés au terrain ?
Enfin, ne serait-il pas temps d'envisager une loi consacrée à la réserve, devenue un véritable enjeu ? Elle pourrait comporter des incitations pour les entreprises à engager des réservistes et à les libérer en cas de besoin.