Nous avons à faire généralement aux forces de sécurité parisienne, et plus rarement à des gardes mobiles ou à des CRS. Mais cela arrive et je peux vous en donner deux exemples.
En 2007, alors que nous campions rue de la Banque, les autorités envoyèrent un piquet de gardes mobiles pour nous empêcher de nous réinstaller sur la chaussée. À l'époque, il n'était pas nécessaire de faire de déclaration préalable pour mener ce genre d'initiative. Depuis dix-sept ans, nous organisions des campements sans que cela pose de problèmes particuliers. Mais l'autorité préfectorale a décidé de dresser des procès-verbaux et de nous assigner devant le tribunal correctionnel pour avoir abandonné des déchets et des encombrants sur la voie publique. Nous avons été condamnés à 12 000 euros d'amende, mais nous sommes allés en appel et l'association a été relaxée. La cour d'appel a en effet considéré que les tentes n'étaient pas des encombrants. Il est clair que la préfecture avait cherché, par ce biais, à neutraliser notre action.
En revanche, le 19 octobre 2013, place de la République, c'est à des CRS que nous avons été confrontés.
Maintenant, est-ce que les relations, les modes d'intervention et les comportements sont différents selon les corps de police qui interviennent ? Je ne saurais pas vous le dire. Notre sentiment est plutôt que ce sont les officiers qui donnent le ton.