Intervention de Jean-Baptiste Eyraud

Réunion du 19 mars 2015 à 8h00
Commission d'enquête sur les missions et modalités du maintien de l'ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, ainsi que de protection des personnes et des biens

Jean-Baptiste Eyraud :

À une certaine époque, les autorités de police cherchaient à anticiper les actions que nous allions conduire et sur lesquelles nous n'avions pas fait de déclaration préalable. Ainsi, il y a quinze ans, accompagnés d'ailleurs du professeur Léon Schwartzenberg, nous sommes allés au Conseil régional pour demander que l'on construise davantage de logements sociaux. Les renseignements généraux nous suivaient dans le métro et nous entendions, au-dessus, les sirènes de police. Nous nous doutions bien que nous allions retrouver les forces de police à la sortie. Comme nous le faisions souvent, une fois dehors, nous avons couru pour essayer d'arriver avant elles. Des policiers sont sortis de leurs cars et se sont précipités en courant pour nous attraper. C'était très dangereux, et nous avons d'ailleurs dit à la préfecture de police qu'elle devait contrôler ses hommes et trouver d'autres modalités. De notre côté, nous avons fait attention, et cela fait longtemps qu'on ne nous suit plus en surface. Le développement des téléphones portables dans le métro y est sans doute pour quelque chose.

À quel moment ont lieu les incidents dont je vous ai parlé ? Ce peut-être au moment où l'on arrive, une fois que l'on est arrivé, ou quand on s'en va.

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