Le Centre international de recherche sur le cancer a également classé le pesticide malathion au nombre des cancérigène probables. Il est notamment utilisé en Guyane, et mes collègues François-Michel Lambert et Brigitte Allain ont dénoncé à plusieurs reprises ce scandale sanitaire.
Ce classement doit nous faire réagir vite. Rappelons que jamais un agent classé cancérigène n’a été rétrogradé à un niveau de dangerosité inférieur.
Nous savons que les industriels, comme Monsanto, sont à l’oeuvre pour instiller du doute scientifique, pour fabriquer du mensonge et remettre en cause ce classement. Il serait irresponsable de la part des politiques de ne pas tenir compte de l’analyse de l’institution sanitaire mondiale de référence dans le domaine du cancer.
L’interdiction de tels produits devient urgente : nous ne pouvons pas laisser sur le marché des produits dangereux pour la santé, notamment pour celle des agriculteurs, alors que, dans le même temps, nous affirmons notre ambition de convertir le modèle agricole français à l’agroécologie. Transformer notre agriculture et protéger notre santé suppose d’interdire les substances les plus nocives, comme notre assemblée a eu le courage de le faire la semaine dernière pour les néonicotinoïdes.
Mme la ministre, que comptez-vous faire pour parvenir à une interdiction rapide de ces produits cancérigènes ?