Lors du comité central d’entreprise qui s’est réuni hier, le PDG a confirmé son projet de réaliser une économie de 17 à 24 millions d’euros en supprimant 200 à 300 postes. D’autres mesures visant à réduire les effectifs sont en cours d’application : suppression de directs la nuit, fermetures de micro-locales, restructuration de rédactions, commercialisation d’une partie des programmes des stations locales. Voilà le résultat d’une gestion qui accompagne le désengagement de l’État.
Jusqu’où ira-t-on ? Aurons-nous encore demain une véritable radio publique, seule garantie du droit à l’information ?
L’emploi et la compétence ne peuvent pas être considérés comme des variables d’ajustement. Quant au chantier de la Maison de la radio, lancé depuis dix ans, et dont les retards excèdent les salariés, il ne saurait cependant être considéré comme « l’impasse financière qui cristallise tous les problèmes ».
Madame la ministre, vous venez de demander au PDG de proposer un « projet stratégique et financier stable » ; c’est bien, mais le déficit de Radio France est d’abord de la responsabilité de l’État, qui n’a pas respecté les engagements du précédent contrat d’objectifs et de moyens en amputant son budget de plusieurs millions d’euros.
Aussi, madame la ministre, je souhaiterais connaître les moyens que vous comptez engager pour répondre positivement aux demandes des salariés de Radio France et permettre ainsi à ses fidèles auditeurs de continuer à disposer d’une radio de qualité.