Intervention de Pierre Lequiller

Séance en hémicycle du 25 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique économique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Votre gestion catastrophique a fait de notre pays l’un des plus mauvais élèves de l’Europe. Tout le monde, à commencer par la Cour des comptes, vous invite à un effort véritable de baisse du déficit et à des réformes structurelles.

S’agissant du déficit, vous vous êtes engagé à dégager quatre milliards d’économies pour obtenir un délai supplémentaire de deux ans mais vous refusez de nous dire comment vous comptez y parvenir. Avez-vous un plan secret que vous ne voulez pas dévoiler avant les départementales ? Je vous repose la question à laquelle M. Sapin n’a pas répondu la semaine dernière : si ce n’est pas par l’impôt, sera-ce par la baisse des prestations sociales ? Si c’est par des économies budgétaires, lesquelles ? La représentation nationale a le droit de le savoir : vous avez le devoir de nous le dire.

Par ailleurs, à l’occasion du semestre européen, vous devez présenter les réformes structurelles que vous envisagez de mener. Pourtant là aussi vous nous opposez un silence absolu, sans doute parce que votre majorité ne vous suit pas, comme on l’a vu avec le projet de loi Macron. La seule information que M. Hollande nous a donnée, c’est que, quel que soit le résultat des départementales, il ne changerait pas de politique. C’est dire qu’à ses yeux, le vote des Français ne compte pas.

Le chômage a atteint 10, 4 % – un record depuis dix-sept ans. La croissance française est l’une des plus faibles d’Europe. Quand M. Rebsamen dit, à propos du chômage : « nous sommes en échec » ; quand M. Moscovici affirme qu’il faut réformer le marché du travail, n’est-il pas temps de changer de politique et de lancer des réformes courageuses ?

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