Intervention de Joël Giraud

Séance en hémicycle du 25 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Catastrophe aérienne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

Monsieur le ministre de l’intérieur, hier matin, le vol Barcelone-Düsseldorf disparaissait des écrans radar, dans un territoire de montagne à cheval entre les départements des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Mon collègue Christophe Castaner, que je tiens à associer a cette question, et moi-même, étions alors en alerte, dans l’attente de connaître le lieu précis du crash, qui était rapidement identifié comme étant Méolans-Revel, dans la vallée de l’Ubaye.

Permettez-moi d’exprimer ici, comme vous l’avez fait hier, monsieur le président, monsieur le Premier ministre, toute notre tristesse face à un drame qui plonge dans le deuil plusieurs pays, et une pensée émue pour tous ces lycéens de Haltern am See qui construisaient l’Europe de demain et qui ne rentreront jamais dans leurs familles.

Je tiens à souligner la qualité, saluée par Mme l’ambassadrice d’Allemagne à Paris, du dispositif de secours mis en place dès les premières minutes qui ont suivi ce crash, et qui a permis la mobilisation de centaines de gendarmes et de militaires, de centaines de sapeurs-pompiers majoritairement bénévoles issus des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes, deux petits départements soudés en ces moments si difficiles, ainsi que des unités de secours en montagne de Jausiers, Saint-Sauveur-sur-Tinée et Briançon.

Je le dis avec d’autant plus d’émotion en tant qu’employeur, en ma qualité de maire, de personnels actuellement engagés dans ces opérations, mais aussi en tant que proche de nombreux membres des pelotons de gendarmerie de haute montagne, des détachements aériens et de la compagnie républicaine de sécurité des Alpes. Tous ces sauveteurs aguerris, dont, ici ou là, on conteste parfois l’existence, mettent une fois encore en lumière l’excellence de notre dispositif en cas d’accident collectif. Celui-ci repose sur des femmes et des hommes, professionnels ou volontaires, qui ont voué leur vie aux autres. Malheureusement, ils ont aujourd’hui la tâche la plus terrible, la plus ingrate qui soit pour un sauveteur, celle de ne pas ramener de vivants à leurs familles.

Monsieur le ministre, au-delà de l’hommage que Christophe Castaner et moi-même, qui sommes directement concernés par cette catastrophe, voulons rendre aux victimes comme aux secouristes, nous souhaiterions que vous fassiez le point sur l’enquête relative au tragique accident qui a coûté la vie – fait exceptionnel en Europe – à 150 personnes, sur le territoire des Alpes françaises.

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