Intervention de Fleur Pellerin

Séance en hémicycle du 25 mars 2015 à 15h00
Débat sur le rapport d'information relatif au contrat d'objectifs et de moyens de france télévisions

Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication :

Monsieur le député, le contexte budgétaire est contraint et nous avons souhaité en 2012 faire contribuer l’ensemble des entreprises du service public de l’audiovisuel à l’effort de redressement des finances publiques. Nous prenons l’engagement de négocier des contrats d’objectifs et de moyens raisonnables, avec les ressources dont nous disposons. Il est très facile de s’engager sur des ressources dont on ne dispose pas, mais plus difficile de respecter cet engagement après une alternance ! Nous entendons donc négocier un contrat d’objectifs et de moyens réaliste, qui tienne compte de la contrainte budgétaire externe et qui puisse être respecté scrupuleusement par la tutelle.

J’entends vos interrogations sur la capacité de l’audiovisuel public à assurer ses missions, remplir ses objectifs et nourrir des ambitions, avec des ressources à l’évolution limitée. Il existe pourtant des moyens de développer ses ressources propres, comme le fait la BBC avec ses recettes commerciales. En la matière, la marge de progression de France Télévisions est considérable ! Aujourd’hui, la part des recettes liées à l’exportation ou à la vente de formats ou de séries n’atteint pas 5 %, ce qui est bien inférieur à ce que l’on peut observer dans d’autres entreprises d’audiovisuel public. Ces marges de manoeuvre pourront être sollicitées pour financer de nouvelles ambitions.

Des synergies peuvent aussi être trouvées avec d’autres entreprises de l’audiovisuel public. Il ne faut pas avoir une approche incrémentale et inflationniste des budgets de l’audiovisuel public. Il convient d’abord de se demander quelles sont les ambitions et de voir comment financer au mieux ces objectifs. Il ne serait pas raisonnable d’ajouter sans cesse de nouvelles couches, et donc de nouveaux financements. Ce ne serait pas là une bonne gestion, respectueuse des deniers publics. Il nous faudra réfléchir, avec la future présidence, à la manière dont nous pouvons assurer un meilleur financement de l’audiovisuel public.

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