Le chantier du Grand Paris est colossal et les chiffres qui s'y rapportent, impressionnants. Parmi ceux-ci, le volume des déchets inquiète particulièrement, cela d'autant plus qu'ils s'ajoutent aux nombreux problèmes que pose le BTP en Île-de-France aujourd'hui. Ainsi, 60 millions de tonnes de déblais seront produites entre 2015 et 2030, ce qui équivaut à 1,5 million de semi-remorques, 7 000 piscines olympiques. Le problème des nuisances pour les Franciliens est crucial en termes de bruit et de pollution car 2 000 tonnes par jour en moyenne, ce sont 75 camions quotidiens pendant quinze ans. Cela doit être l'occasion d'une réflexion qui profite à l'ensemble des projets sur tout le territoire. Je privilégierai quatre orientations : une meilleure utilisation et valorisation des matériaux de construction recyclés, ce qui peut être qualifié d'optimisation de la gestion de la mine urbaine ; le recyclage des terres excavées ; le développement des modes de transports autres que la route ; enfin, une meilleure répartition des installations de stockage sur le territoire national. De fait, l'enjeu est bien celui de la gestion durable des chantiers en France.