Le renseignement en milieu carcéral est traité par un service ad hoc, le service du renseignement pénitentiaire, qui relève de la direction de l'administration pénitentiaire, et dont les moyens ont été renforcés à la faveur des arbitrages postérieurs aux attentats de janvier.
La radicalisation en milieu carcéral est un vrai sujet. Un certain nombre d'individus entrent petits délinquants et sortent djihadistes, car ils ont été en contact avec des individus fanatisés et radicalisés qui leur ont « lavé le cerveau » en quelques semaines. D'où l'expérimentation, qui est en voie d'extension, consistant à isoler les détenus déjà radicalisés pour éviter qu'ils ne contaminent les autres. Il ressort en première analyse que le climat en détention s'est apaisé à la suite de cette mesure, car les moyens de pression parfois violents utilisés par les détenus radicalisés créent un climat de tension extrême.
Le nombre de personnes détenues, prévenues ou condamnées pour faits de terrorisme est de 170 ou 180. Le lien avec la DGSI est essentiel au moment où ces individus sortent de prison. Il faut absolument que ce service continue de les suivre. Cette synergie entre les deux services existe, un protocole a été signé. Le DGSI me fait part du climat tout à fait constructif dans lequel se passe cette collaboration.