Intervention de Yves Durand

Réunion du 24 mars 2015 à 17h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand :

Vous avez le courage, madame la ministre, d'engager une réforme des collèges que tout le monde appelle de ses voeux depuis longtemps, mais que personne n'avait voulu entreprendre jusqu'ici tant cela paraissait difficile. Cette réforme va dans le bon sens : celui de l'égalité devant le savoir.

On a dit que le collège était le « maillon faible » de notre système éducatif. Je crois qu'il faut éviter ce genre d'expressions, car, à en croire certains, il n'y aurait dans le système éducatif que des maillons faibles. L'école n'est-elle pas un extraordinaire creuset de la République ? Ne fonctionne-t-elle pas bien, malgré les difficultés, et grâce à l'implication des enseignants ? S'il est vrai que c'est au collège qu'apparaît l'échec scolaire, c'est à l'école maternelle et élémentaire qu'il trouve son origine. Et c'est pourquoi la loi de refondation de l'école a accordé la priorité à l'école primaire.

Comment la nécessaire réforme des collèges s'articule-t-elle avec cette priorité ? Ne pourrait-on dire qu'elle la poursuit, en particulier dans le cadre du nouveau cycle CM1-CM2-sixième, qui figure dans la loi ? Ce cycle marque bien la continuité éducative que nous voulons de la maternelle jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire.

D'autre part, la France n'ayant pas développé de culture de l'évaluation, par quels moyens comptez-vous suivre la mise en application de la réforme ? La mission du Conseil national d'évaluation du système scolaire (CNESCO) me paraît beaucoup plus large. L'évaluation de la réforme pourrait porter sur la mise en cohérence éducative entre l'école et le collège qui repose sur l'instauration d'un tronc commun, à la base de la formation commune au métier d'enseignant.

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