La réforme présente des avancées importantes en faveur de l'adaptation d'un collège qui sédimente des difficultés depuis de nombreuses années. Elle répond à une attente très forte tant cette étape est perçue – à tort parfois – comme un passage de tous les dangers. Anxiogène pour les élèves et leurs parents, qui n'ignorent pas son importance et qui pourtant se trouvent souvent démunis devant l'échec scolaire, et démotivant pour les enseignants, conscients de ces difficultés et souvent impuissants à les résoudre, le collège concentre des problèmes liés à l'enseignement lui-même, mais également à des causes périphériques. Il fallait une impulsion et une volonté fortes, celles que vous portez dans ce projet, avec l'ambition que le collège permette à notre jeunesse de mieux apprendre pour mieux réussir.
L'axe IV de votre projet prévoit l'inscription systématique, dans les projets d'établissement, d'actions relatives à la formation de futurs citoyens et à la promotion des valeurs de la République et de la laïcité. Ces actions figureront-elles parmi les missions des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) ? Si ceux-ci existent depuis dix ans dans les établissements du second degré, il semble difficile de connaître leur action effective et d'en mesurer la portée. Pourtant, leurs missions et leur fonctionnement sont définis par les textes : leurs actions doivent porter sur l'éducation à la citoyenneté, la prévention de la violence, la lutte contre l'exclusion par des actions en direction des parents en difficulté, l'éducation à la santé et à la sexualité, la prévention des conduites addictives. Le contenu de leur programme d'actions doit être défini en concertation avec tous les acteurs de la communauté éducative, voté par le conseil d'administration de l'établissement et intégré au projet d'établissement.
C'est dire l'importance de la place qu'ils occupent ou devraient occuper dans l'accompagnement des élèves et des familles, dans un spectre très large. La définition du programme d'action de ces comités, telle qu'elle est prévue dans les textes, pourrait aussi constituer un moment fort dans chaque établissement. Si les actions préconisées dans l'axe IV étaient intégrées dans les missions des CESC au titre de l'éducation à la citoyenneté, cela ne permettrait-il pas de réactiver ces dispositifs en réaffirmant leur inscription dans le pilotage de chaque établissement scolaire du second degré, de prévoir leurs moyens de fonctionnement et la systématisation de leur évaluation ? Qu'envisagez-vous à ce sujet ?