Monsieur le ministre, je sais votre attachement à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, dont un article porte sur les discriminations dans la sphère familiale. Or c'est sur cet article que les États signataires ont émis le plus de réserves, si bien que la sphère familiale reste un lieu privilégié de discrimination et de subordination de la femme.
Si l'on observe de moins en moins d'obstacles de principe dans la sphère publique, on se heurte toujours dans la sphère familiale au maintien des discriminations, au nom de la culture, de la tradition, de la religion. Les pays concernés reprochent souvent aux pays occidentaux de vouloir leur imposer des normes contraires à leur culture. Comment notre pays peut-il agir sur cette question si particulière ? Celle-ci a-t-elle été portée au sein du Groupe de travail chargé de la question de la discrimination à l'égard des femmes, créé à l'ONU en 2010 à l'initiative de la France ?