Monsieur le ministre, il est vrai que les femmes paient un lourd tribut aux conflits en raison des violences dont elles sont victimes. Vous avez évoqué les droits dont bénéficient les femmes en France et qui malheureusement n'existent pas dans nombre de pays.
Le 11 février dernier, une jeune étudiante turque de vingt ans a été violée et assassinée dans la province de Mersin, dans le sud du pays. Un article de presse écrivait : « Un vent de colère a soufflé sur les obsèques de la jeune victime, samedi 14 février à Mersin, quand les femmes de l'entourage de la victime, bravant l'interdiction de l'imam, ont porté sa dépouille au cimetière, une tâche traditionnellement réservée aux hommes. »
Le 3 décembre dernier, j'ai posé une question qui s'adressait à vous, monsieur le ministre, sur le sort d'une Pakistanaise, Asia Bibi, emprisonnée et condamnée à la pendaison pour blasphème pour avoir bu de l'eau dans un puits censé être interdit aux chrétiens. M. Fekl, secrétaire d'État chargé notamment des Français de l'étranger, m'a répondu que « le Pakistan a signé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Il l'a ratifié en 2010. Il doit désormais l'appliquer et les libertés que j'ai évoquées en font pleinement partie ». Avez-vous des nouvelles d'Asia Bibi ?
Enfin, depuis un an, Mme Leyla Yunus, éminente défenseure des droits de l'Homme, et son mari sont emprisonnés en Azerbaïdjan pour avoir dénoncé l'arrestation d'un journaliste, Hilal Mammadov. Avez-vous des nouvelles d'eux, monsieur le ministre ?