Vous avez décrit sans détours la situation financière du groupe, mentionnant 4,8 milliards d'euros de déficit. Confirmez-vous que les cessions d'actifs ont représenté 7 milliards ces dernières années ? Vous avez parlé d'un plan d'investissement de 14 milliards et certains affirment qu'on n'est pas à l'abri d'un accident de trésorerie. D'ici le mois de juillet, vous comptez annoncer un plan de financement ; vous voulez certainement informer vos partenaires financiers et votre personnel avant nous, mais il serait bon de nous donner quelques pistes complémentaires car j'imagine mal l'entreprise présenter une trésorerie positive en 2018 avec tous les investissements auxquels elle a dû faire face et les déficits constitués au fil des ans.
S'agissant du rapprochement avec EDF, certains avaient évoqué une forme d'intégration, mais le ministre de l'Économie est intervenu pour démentir énergiquement ; vous avez parlé de coopération technologique et de complémentarité. Ne risque-t-on pas de perdre des marchés, comme dans le cas d'Abou Dabi ? Comment procéderez-vous et quelles économies d'échelle imaginez-vous avec EDF ? Ont-elles été chiffrées ?
Pour réaliser des économies et gagner en compétitivité, comptez-vous ne pas renouveler des emplois ou réduire les effectifs d'ici à 2018 ?
Vous êtes resté discret sur le rachat d'UraMin – un des éléments forts de votre dette abyssale qui dépasse vos fonds propres.
Vous n'avez pas non plus mentionné l'avis de l'autorité de tutelle sur la gestion du groupe ces dernières années. La représentation nationale, qui tient à ce joyau industriel, doit savoir quelles erreurs stratégiques ont été commises et quelle position a tenue l'autorité de tutelle.