Votre groupe est sinistré et subit des pertes record. Il faut identifier les causes de cette catastrophe sans exonérer Areva de sa responsabilité, mais sans participer à un procès idéologique de cette entreprise publique. Le bilan que vous présentez, la clarté des perspectives d'avenir et l'annonce d'un plan financier pour juillet montrent que la nouvelle équipe a déjà accompli la première étape du redressement.
Pour redresser la situation d'Areva, comptez-vous vous recentrer sur votre coeur de métier ? Quelles activités investirez-vous en priorité ou laisserez-vous de côté ? Votre entreprise est publique à 87 % ; comment le contrôle de l'État doit-il s'exercer dans la période à venir ?
En matière d'industrie nucléaire, beaucoup s'empressent de jeter le bébé avec l'eau du bain, déclarant l'EPR mort-né. Je pense pour ma part qu'il faut bien distinguer le fiasco finlandais et les difficultés de Flamanville dont le coût trop élevé et le calendrier perturbé doivent beaucoup à une planification prévisionnelle trop optimiste. Comment envisagez-vous l'avenir de l'EPR ? Il y a quelques semaines, la ministre de l'Énergie et de l'environnement a rappelé une évidence : l'EPR de Flamanville achevé et le grand carénage effectué, il faudra commencer à renouveler le parc en construisant de nouvelles centrales. Comment préparez-vous cet avenir du point de vue de la recherche, de la mobilisation des équipes et du plan stratégique ?