Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du 24 mars 2015 à 17h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Je souhaite vous interroger sur les causes de cette situation catastrophique – une véritable débâcle – et surtout sur les mesures que vous entendez prendre pour la redresser. Parmi les raisons des difficultés actuelles d'Areva, il faut sans doute citer les choix stratégiques et industriels de Mme Anne Lauvergeon, mais aussi une absence de contrôle des autorités de tutelle. L'État en particulier ne semble pas avoir joué son rôle : alors qu'on connaît les difficultés du groupe depuis trois ans, rien n'est fait. De même, alors qu'on savait qu'Alstom aurait, un jour ou l'autre, besoin de trouver des alliés, on n'a rien fait jusqu'à ce qu'il tombe sous la coupe d'une entreprise américaine, nous faisant perdre l'un de nos plus beaux fleurons industriels, vieux de cent quarante ans. Quel regard portez-vous sur l'histoire de cette entreprise qui fabrique des chaudières, un partenaire potentiel passé aujourd'hui sous contrôle américain ? Un rapprochement avec Alstom aurait-il été possible ?

Les mesures que vous avez annoncées ne suffiront pas. Pour sauver Areva, il faudra des actions d'envergure ; l'État devra s'impliquer dans ce dossier au lieu de rester attentiste et sans doute injecter de l'argent dans l'entreprise, mais en a-t-il la possibilité ?

Quelle est votre position sur le rapprochement avec EDF ?

À tous ceux qui envoient systématiquement des signaux négatifs à propos de l'énergie nucléaire – y compris à la majorité qui a fait voter la loi sur la transition énergétique en posant comme point de départ la nécessité de réduire la part du nucléaire en France – je fais remarquer qu'il est incohérent de tenir cette position tout en se plaignant des difficultés d'Areva.

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