On peut entendre cette protestation et comprendre qu’elle soit exprimée avec la vigueur qui sied à la défense du travail de chacune et de chacun d’entre nous. Mais cette dialectique du regret implique qu’il y a accord sur le fond : on ne peut en effet déplorer de n’être pas cosignataire d’un texte dont on ne partagerait ni les finalités, ni les modalités !
Guy Geoffroy nous a livré tout à l’heure, avec le talent qu’on lui connaît, d’autres considérations, en contradiction avec l’expression, quelque peu surjouée en commission, d’un tel regret. Il est vrai qu’il fallait beaucoup de talent rhétorique pour tenir dix minutes avec si peu d’arguments de fond !
Le groupe socialiste, républicain et citoyen considère pour sa part, au-delà de toute considération tactique, qui ne saurait prendre place en pareille matière, que cette proposition de loi simple, claire et concise est de nature à rendre plus aisée la participation du plus grand nombre de Françaises et de Français aux élections régionales qui se dérouleront, dans un cadre rénové, au mois de décembre prochain. Nous n’avons pas la prétention de penser qu’à elle seule, la réouverture exceptionnelle des listes électorales jusqu’au 30 septembre réglera le problème de l’abstention en France. Nous jugeons toutefois utile d’explorer ensemble toutes les voies susceptibles de simplifier notre vie civique. Nul doute que ce qui nous est proposé aujourd’hui y contribuera. Après la séquence électorale que nous venons de connaître, voilà qui pourrait – qui devrait – nous rassembler !