Intervention de Elisabeth Pochon

Séance en hémicycle du 30 mars 2015 à 16h00
Réouverture exceptionnelle des délais d'inscription sur les listes électorales — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElisabeth Pochon, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République :

Monsieur Larrivé, je vois dans ce que vous appelez un paradoxe plutôt une coïncidence heureuse, une opportunité qui nous est donnée après les résultats d’hier soir, qui, même s’ils ont dû vous faire plaisir, ont fait de l’abstention le grand gagnant de ces élections.

Cette proposition de loi, qui a été préparée bien avant le scrutin d’hier – elle n’a pas été rédigée dans la nuit ! –, nous permet de rechercher ensemble une solution à ce problème de l’abstention. Non que nous pensions que cette modeste proposition de loi suffira à ramener vers les urnes tous ceux de nos concitoyens qui s’en sont détournés. Nous avons besoin, nous comme vous et tout le monde dans cet hémicycle, de redonner confiance à nos concitoyens.

Le travail de la mission d’information consistait à identifier les obstacles techniques empêchant les citoyens de se rapprocher du vote.

Vous avez affirmé, monsieur Geoffroy, que cela ne s’était jamais vu depuis les années 1950, mais la société a changé, notamment sur le plan de la mobilité des Français. Or c’est cette mobilité qui pose problème. Quand dans certaines grandes villes, 30 % des listes électorales sont fausses, c’est quand même un sacré problème ! Il n’y a pas eu une seule audition où nous n’ayons évoqué cette difficulté pour des citoyens de participer à une élection qui se déroulerait un an après la clôture des inscriptions.

Je refuse d’entrer dans la polémique, monsieur Geoffroy : j’ai bien travaillé avec M. Warsmann et si les circonstances ont fait que nos rapports se sont tendus, ce que je regrette, je suis pour ma part tout à fait prête à travailler de nouveau avec lui. En tout état de cause, je ne crois pas que les Français doivent être empêchés de voter pour une simple question de susceptibilité.

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