Intervention de Jean-Luc Laurent

Séance en hémicycle du 30 mars 2015 à 16h00
Sociétés mères et entreprises donneuses d'ordre — Article 1

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Laurent :

J’ai suivi cette discussion générale très intéressante et étudié ce texte. Alors que nous allons en examiner l’article premier qui instaure un devoir de vigilance à l’égard des multinationales, je veux saluer l’important travail de nos collègues, Dominique Potier en tête, qui ont défendu une proposition dont le cheminement a été sinon semé d’embûches, en tout cas compliqué, mais qui sera toujours préférable à un projet de loi adopté à la va-vite en procédure accélérée.

Il fallait de la constance pour que la mobilisation – je dis bien la mobilisation et pas simplement l’émotion suscitée par l’accident du Rana Plaza – soit convertie en initiative politique. Ainsi est née l’obligation pour les firmes multinationales de mettre en oeuvre de manière effective un plan de vigilance pour l’ensemble de leurs chaînes de production.

Cette proposition, mes chers collègues, nage à contre-courant du laisser-faire, à contre-courant du moins-disant, à contre-courant de la « low costisation » de nos économies et de nos modèles sociaux. Tant mieux ! On reproche à la France de tracer un chemin : pour ma part, je m’en félicite. Le monde a besoin que la France montre la voie. C’est aussi cela le patriotisme et nous en avons besoin, pour notre économie et pour la préservation des droits des travailleurs.

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