Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du 30 mars 2015 à 16h00
Sociétés mères et entreprises donneuses d'ordre — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Pour savoir si je dois voter ou pas un texte, quel qu’il soit, je me pose toujours la même question : est-ce une régression ou une avancée ? Je crois qu’indéniablement, même si on ne le considère pas comme parfait, ce texte est une avancée. Voter contre ce texte serait, de notre part, une posture, une posture négative, que, pour ma part, je rejette sans aucune ambiguïté.

D’ailleurs, sur l’ensemble des textes qui nous sont soumis, et contrairement à ce qu’on peut penser, le grand débat qu’ont les députés du Front de gauche entre eux, c’est de savoir si ça va dans le bon sens ou si, compte tenu de l’analyse qu’on peut faire, ça marque une régression.

Je terminerai par une note dont je ne sais si elle est d’humour, mais je me demandais tout à l’heure qui notre ami Potier allait citer. Je pensais que ce serait Charles Péguy, qui avait une très belle formule : « Tout commence en mystique et finit en politique. » On voit bien, en effet, derrière les grandes valeurs qui sont affirmées, qu’il y a quand même de la politique, parce qu’on ne veut pas trop prendre de front les grands groupes, qui veillent au grain, et on sait bien qu’il y a eu des interventions pour réduire la portée de ce texte. Mais enfin, cela ne fait pas changer mon vote, parce qu’il y a parfois quelques convergences entre Péguy et un poète, un écrivain, aux idées différentes, Louis Aragon, qui a eu de très beaux vers : « Quand les blés sont sous la grêle Fou qui fait le délicat »

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