Le statut des sportifs de haut niveau est un sujet ancien qu'il convient de traiter car nous connaissons tous des exemples de sportifs qui ont mal fini à l'issue de leur carrière professionnelle ou non professionnelle. Dans un certain nombre de cas, notre pays n'a pas manifesté la reconnaissance qu'il aurait dû à l'égard d'un certain nombre de femmes ou d'hommes qui ont fait parler de la France.
Je veux appeler votre attention sur la difficulté de l'exercice qui est tout sauf simple. Monsieur Karaquillo, il y a une différence fondamentale entre la carrière d'un sportif qui est par nature aléatoire et un statut qui a un caractère permanent. Ce hiatus intellectuel ou méthodologique doit nous amener à réfléchir. On ne peut pas, à l'évidence, par un texte juridique qui a, par définition, une certaine permanence, régler le caractère aléatoire de la carrière des sportifs de haut niveau. Mais, bien sûr, cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire, qu'il ne faut pas s'intéresser à la formation, au contrat de travail ni à la protection sociale.
Notre pays compte un peu plus de 6 500 sportifs de haut niveau. N'est-ce pas trop ? On sait très bien qu'il y a de bons athlètes qui sont inscrits sur les listes de haut niveau mais qui ne devraient manifestement pas y figurer. Ne faudrait-il pas procéder à une sélection plus sévère pour éviter de bercer d'illusions un certain nombre de jeunes ?
La carrière d'une escrimeuse n'est pas du tout la même que celle d'un footballeur. On ne peut pas gérer de la même façon leur reconversion. De quelle manière avez-vous pu, à travers votre rapport, répondre à la diversité des situations ?