Intervention de Catherine Procaccia

Réunion du 28 janvier 2015 à 16h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Catherine Procaccia, sénatrice :

Je trouve que vous avez été très ambitieux en pensant qu'un rapport de l'OPECST pouvait apporter des solutions au risque numérique.

En outre, depuis quelques années, il y a, comme vous le citez, l'ANSSI et d'autres organismes qui interviennent sans arrêt, ce qui n'empêche pas tous les risques. Alors les précautions que vous évoquez seraient importantes aussi bien pour les entreprises que pour les hommes politiques qui nous dirigent. Quant à ce que font les assemblées parlementaires, cela est plutôt public.

Je rapproche de ce que vous venez de dire de ce qui a été exposé précédemment à propos des vaccins. Pour le risque numérique, c'est la même chose ; il y a des virus qui nous atteignent et des gens qui essayent d'attaquer les données des entreprises et des gouvernements.

Il pourrait y avoir des sortes de vaccins consistant à crypter les données et à éteindre tous les appareils systématiquement lors de leur non utilisation, même si on ne le fait pas.

Je ne sais pas si le rapport va pouvoir apporter grand-chose mais, en tout cas, je puis vous affirmer que, en matière d'assurance, il est actuellement impossible d'assurer le risque numérique puisque le principe de l'assurance repose sur l'analyse des risques qui se sont produits. Alors, quand vous dites que 73 % des entreprises se sont fait piller des données, comment voulez-vous que des assureurs puissent proposer quoi que ce soit, puisque le coût de l'assurance risquerait d'être supérieur à celui de la sécurisation du système informatique de l'entreprise ?

J'ai la connaissance d'un certain nombre d'entreprises où les salariés se plaignent parce que, tous les mois, si ce n'est pas toutes les semaines, ils ne peuvent plus accéder à leur messagerie parce qu'on leur demande de changer leurs mots de passe.

Il me semble que les entreprises qui exportent ont conscience de l'ampleur du risque numérique mais il reste difficile de trouver les moyens d'une sécurité totale, sans parler des moyens financiers et des moyens intellectuels qui risquent d'être inférieurs à ceux mis en oeuvre par les pirates.

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