Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du 31 mars 2015 à 21h30
Modernisation du système de santé — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Les auditions auxquelles j’ai participé m’ont montré l’intérêt d’une telle expérience pour des personnes souvent précaires.

Il n’empêche qu’à cette expérience très coûteuse, je préfère des moyens dédiés à la prévention. Comment justifier de telles sommes quand rien n’est fait pour la médecine scolaire, alors même qu’on ne compte qu’un médecin scolaire pour 12 000 élèves ?

Et que dire de la suppression du délai de sept jours de réflexion avant une interruption volontaire de grossesse ? En commission, madame la ministre, vous avez soutenu le maintien de ce délai. Aurez-vous le courage de revenir sur cette disposition, ou bien êtes-vous dépassée par une minorité agissante de votre majorité ?

J’ajoute que, contrairement à ce que vous avez dit dans votre intervention préalable aujourd’hui, vous étiez également opposée à la suppression de la clause de conscience, qui a néanmoins été adoptée à deux heures du matin.

Madame la ministre, les buralistes et les professionnels du monde viticole sont eux aussi vent debout contre votre projet.

La mise en place du paquet neutre doit être accompagnée des mêmes dispositions dans tous les pays voisins, pour ne pas entraîner un accroissement de la contrebande.

Vous allez mettre en péril nombre de commerces de proximité qui maillent notre territoire, y compris les plus ruraux, alors même que le Premier ministre leur a promis le contraire.

Je défends pour ma part la directive européenne « tabac », qui répond de manière juste et efficace à l’obligation d’information des conséquences du tabac sur la santé.

De même, je défends le maintien sur les bouteilles d’alcool et de vin des termes « l’abus d’alcool est dangereux », et je me battrai contre toute modification de ce texte à votre gré.

Madame la ministre, notre pays a évidemment besoin d’une réforme de notre système de santé, nous ne le nions pas, notamment pour assainir les déficits et réguler les dépenses.

Mais cette réforme doit se faire en pleine coopération avec les professionnels de santé du public et du privé. C’est là votre plus grand échec.

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