Madame la députée, vous avez raison de souligner qu'un quart d'une génération de jeunes Françaises et de jeunes Français, 140 000 jeunes par an, en situation de décrochage, et c'est pour nous tous un échec difficile à admettre. Il s'agit à la fois de trajectoires individuelles très douloureuses, l'enquête publiée hier le montre puisque 50 % des jeunes qui n'ont pas obtenu de diplôme sont au chômage, et d'un phénomène particulièrement coûteux pour la cohésion sociale, la compétitivité et la cohésion civique de notre pays.
Il faut donc rassembler nos forces pour être capables d'apporter des solutions.
Tout d'abord, il doit s'agir de solutions qui portent sur le système de formation initiale : lorsqu'on suit les trajectoires de ces élèves, on découvre qu'ils sont en difficulté dès la grande section, le CP et le CE1, et que les difficultés se transforment plus tard en échec, puis en exclusion. C'est le sens même de la refondation de l'école de la République et des moyens que nous allons accorder à la formation des enseignants, le sens même de la priorité au primaire, de la meilleure orientation des élèves, de la valorisation des lycées professionnelles.
Mais il y a aussi ceux qui ont déjà décroché, et il faut leur apporter des réponses. J'ai donc appelé à une mobilisation générale pour atteindre l'objectif de 20 000 raccrocheurs pour l'année 2013, sur la base des 360 plates-formes créées par le gouvernement précédent et qui ont permis d'identifier les décrocheurs. Il faut que nous soyons capables aujourd'hui de mettre en place des solutions de formation en mobilisant l'éducation nationale, l'agence du service civique, les régions et les missions d'insertion. Nous devons être capables de le faire.