Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
Chaque jour qui passe voit augmenter le nombre de déçus de votre politique. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Les retraités qui, pour vous, sont des nantis et qui vont devoir payer une surtaxe.
Les travailleurs qui, pour vous, sont des nantis et dont vous avez fiscalisé les heures supplémentaires.
Les familles qui, pour vous, sont des nanties et qui vont désormais payer plus cher les emplois à domicile.
Les artisans, les commerçants, les petites et moyennes entreprises qui, pour vous, sont des nantis et qui subissent une augmentation de leurs charges.
Aujourd'hui, monsieur le Premier ministre, ce sont les automobilistes, qui ont cru à votre promesse démagogique et à celle du Président de la République de bloquer les prix de l'essence, qui vont déchanter.
Nous vous avions dit, à l'époque, rejoints par de nombreux économistes, qu'il s'agissait d'un système très artificiel et que, très rapidement, les prix à la pompe augmenteraient de nouveau. Vous annoncez aujourd'hui la fin de ce dispositif transitoire et, bien entendu, vous ne proposez rien d'autre.
Les masques tombent. Sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres depuis six mois, vous avez fait preuve de démagogie et d'idéologie, sans doute pour donner des gages à vos alliés écologistes qui sont, il est vrai, de plus en plus critiques à votre endroit.
Les Françaises et les Français veulent des réponses concrètes à leurs problèmes concrets.
Monsieur le Premier ministre, allez-vous enfin abandonner la démagogie et l'idéologie, retrouver les vertus du réalisme et vous préoccuper des difficultés de notre pays ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)