Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 1er avril 2015 à 21h30
Modernisation du système de santé — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Il y a deux aspects différents. Pensons à Brillat-Savarin, Escoffier et d’autres grands noms : d’un côté se trouve notre culture et notre grande cuisine, et un bon poulet de Bresse ou un bon turbot n’ont pas besoin d’étiquetage quand ils arrivent dans l’assiette.

D’un autre côté, nous parlons de l’industrie agroalimentaire. L’Allemagne est maintenant première sur le continent européen en matière de production de protéines animales. Le Danemark n’a plus d’abattoirs. La nouvelle politique agricole commune, le traité de libre-échange transatlantique, et la nouvelle loi sur l’agriculture vont être néfastes pour nos locomotives céréalières.

Avec nos collègues, nous cherchons à préserver les emplois dans la filière agroalimentaire, qui rapporte de l’argent à notre économie et qui, pour le moment du moins, exporte. Ce que nous redoutons, avec votre étiquetage, ce n’est pas tant l’atteinte au modèle culturel et gastronomique français que j’évoquais précédemment, mais plutôt de voir à nouveau imposer des semelles de plomb à nos entreprises, qui existent encore dans ce pays. Il y a encore une classe ouvrière dans le pays – qui a voté dernièrement, mais pas comme vous le souhaitiez – et il y a encore des jeunes, des chefs d’entreprise, qui cherchent à travailler.

Nous ne souhaitons pas porter atteinte aux préoccupations tout à fait saines de nos collègues écologistes, qui ont parfaitement raison mais qui devraient être plus précis dans leurs amendements. Nos propositions représentent un soutien très fort à notre économie nationale, et c’est pourquoi je pense qu’il serait sage de les adopter.

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