Intervention de Valérie Boyer

Séance en hémicycle du 1er avril 2015 à 21h30
Modernisation du système de santé — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

L’anorexie mentale est un réel problème de santé publique. En France, cette maladie grave et invalidante touche entre 30 000 et 40 000 personnes, essentiellement des jeunes femmes : neuf fois sur dix, la personne concernée est une femme.

Elle apparaît majoritairement au cours de l’adolescence, mais ne fait pas systématiquement l’objet d’un diagnostic précoce.

Comme l’ont montré un certain nombre de drames récents, les conséquences de ce trouble alimentaire peuvent être fatales. Je ne reviendrai pas sur le taux de mortalité de cette maladie. On sait que l’image du corps, telle qu’elle est véhiculée par certains médias, peut jouer un rôle très néfaste, de même que la valorisation à outrance d’une image filiforme de la femme. À cet égard, on ne peut que s’alarmer de la maigreur excessive de certains mannequins défilant sur les podiums. Mais le monde de la mode et de la beauté n’est pas seul concerné.

Soucieux de combattre ce fléau, les pouvoirs publics ont engagé dès 2007 un dialogue avec l’ensemble des professionnels sur ce sujet. Un groupe de travail pluri-professionnel, associant médecins, agences de mannequins, représentants de la mode, annonceurs, médias, associations et agences de conseil en communication, a été constitué sous la présidence des professeurs Marcel Rufo et Jean-Pierre Poulain. Les travaux ont débouché sur la rédaction d’une charte d’engagement volontaire sur l’image du corps.

Cette initiative constitue une première étape vers une prise de conscience de ce problème majeur et ouvre la voie à une modification des comportements.

Les troubles du comportement alimentaires doivent être traités de manière globale dans le code de la santé publique. C’est pourquoi j’ai déposé un autre amendement qui vise à associer l’obésité et le surpoids à l’extrême maigreur.

Dans la loi « Hôpital, patients, santé et territoires », un de mes amendements avait permis d’ouvrir un livre sur l’obésité qui comportait quatre chapitres. Je propose d’ouvrir un autre livre sur l’extrême maigreur, afin que les troubles du comportement alimentaires soient traités dans un texte bien écrit et équilibré.

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