D’abord, je voudrais remercier M. le ministre, qui a souligné la pertinence de ce débat. Vous avez, monsieur le ministre, rappelé, en des termes très mesurés, que ce questionnement sur l’amélioration des dispositions de notre droit visant à protéger nos policiers, et plus généralement les membres des forces de l’ordre, les détenteurs de l’autorité républicaine ayant vocation à faire usage de la force armée, est légitime. J’en profite pour répondre dès maintenant aux orateurs qui ont souligné que la référence aux dépositaires de l’autorité publique était trop large : j’ai déposé un amendement pour préciser le champ d’application de cette proposition de loi et le réduire, naturellement, aux seuls détenteurs de l’autorité publique pouvant être amenés à faire usage de la force armée dans un cadre réglementaire ou légal.
Vous avez donc souligné, monsieur le ministre, la pertinence de ce questionnement. Cela rejoint, nous le savons, les travaux qui sont aujourd’hui conduits par la direction générale de la police nationale. Vous évoquez un rapport, j’y reviendrai, nous avions aussi déjà travaillé sur le rapport Guyomar, qui avait motivé d’ailleurs la proposition de loi de nos excellents collègues Philippe Goujon et Guillaume Larrivé. Le débat est donc bel et bien réel, à mille lieues des caricatures, du moins de l’intervention caricaturale de Mme Pochon, qui a répété des propos qu’elle avait déjà tenus en commission et qui sont l’expression d’une approche très idéologique dont je ne crois pas qu’elle ait sa place en l’occurrence. Nous ne sommes pas là pour exprimer une position de droite ou d’extrême droite,…