Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 3 avril 2015 à 15h00
Modernisation du système de santé — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Personne ne conteste les effets néfastes du tabagisme passif, madame la ministre. Nous nous félicitons que les services ou les salles de soins ne soient plus enfumés dès le matin et qu’il soit désormais possible de profiter de la gastronomie française sans être envahi par les odeurs de tabac. Personne ne conteste que c’est un progrès. Seulement nous préférons, quant à nous, parier sur l’intelligence et sur le fait que la majorité des parents se soucie de la santé de leurs enfants sans qu’on ait besoin d’accumuler les lois et les interdictions.

L’amendement de mon collègue Richard est fort intelligent par son impertinence. Le dialogue s’instaure entre parents et enfants, nous dit-on, lorsque ces derniers ont douze ans : ce serait tout de même dramatique s’il ne commençait qu’à ce moment-là ! Depuis la naissance et même la dyade, madame la ministre, un dialogue existe, qu’il soit infra-verbal ou verbal, entre les parents et l’enfant.

Puisque qu’on parle biologie, je rappelle que les conséquences de la consommation du cannabis ont été négligés pendant des années parce qu’on ignorait que les circuits neuronaux se développaient jusqu’à l’âge de vingt-cinq ou vingt-six ans. Il convient donc de sous-amender l’amendement de M. Richard en précisant qu’il est interdit de fumer dans un véhicule en présence d’un jeune de moins de vingt-cinq ou vingt-six ans ! Vous vous rendez compte de l’absurdité de vos propositions ?

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