Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 3 avril 2015 à 15h00
Modernisation du système de santé — Après l'article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Je comprends cet objectif parfaitement louable qui est de permettre aux femmes d’accéder à un dépistage suffisamment régulier. Néanmoins, cet amendement me gêne dans la mesure où la discipline de gynécologie médicale est en grande difficulté, presqu’en voie de disparition. Or, au risque de choquer mes confrères généralistes, j’ai toujours plaidé pour que les patientes puissent consulter un spécialiste en ce domaine. Certains gestes requièrent une expérience clinique et seul un spécialiste est à même de pouvoir juger de la finesse des choses.

De surcroît, les sages-femmes, ce que l’on ne sait pas suffisamment, peuvent pratiquer des gestes de gynécologie médicale. Plutôt que d’établir un lien direct entre celui qui va pratiquer l’analyse anatomo-pathologique et celui qui fera le prélèvement, je préférerais que l’on soutienne en priorité les professions dont le métier est de réaliser ces prélèvements. Le prélèvement ne s’opère pas séparément du reste de l’examen clinique. Faisons attention à cette médecine qui est coupée de la réalité clinique. Nous le constatons dans toutes les spécialités.

Cher confrère Olivier Véran, bonne route à vous, bonne continuation dans votre belle discipline même si l’on manque de moyens pour soigner les gens. Bon courage!

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